Réinvestir dans les EHPAD

pour les rendre attractifs pour nos aînés...et nos soignants !

Une tribune Carlos Jaime, Directeur Général Ascom France & Spain

septembre 28, 2021

D’ici à 2025, selon les professionnels du secteur du grand âge, pour répondre au vieillissement de la population française, plus d’1,4 millions de personnes auront besoin d’un accompagnement au sein d’une structure adaptée ou en domicile, estiment les professionnels du secteur du grand âge. Un défi pour l’EHPAD du futur ! Car si un plan de reconstruction de 1.5 Milliards d'€ et 800 Millions pour le développement du numérique a vu le jour début septembre, il est désormais temps d’entrer dans le concret pour le bien-être de nos ainés…et de nos soignants !

D’ici à 2025, selon les professionnels du secteur du grand âge, pour répondre au vieillissement de la population française, plus d’1,4 millions de personnes auront besoin d’un accompagnement au sein d’une structure adaptée ou en domicile, estiment les professionnels du secteur du grand âge. Un défi pour l’EHPAD du futur ! Car si un plan de reconstruction de 1.5 Milliards d'€ et 800 Millions pour le développement du numérique a vu le jour début septembre, il est désormais temps d’entrer dans le concret pour le bien-être de nos ainés…et de nos soignants !

Effet domino : bien traiter nos soignants pour mieux prendre en charge nos ainés

J’ai pu me rendre compte, au cours de mes différentes expériences professionnelles, de l’état de souffrance et d’épuisement des soignants sous l’effet notamment d’une charge administrative abusive. On parle de 50% du temps alloué aux tâches administratives ! Et la crise sanitaire n’a fait qu’exacerber une situation d’épuisement déjà connue et souvent ignorée. Conséquence directe : selon une enquête de l’Ordre des infirmiers, la crise a donné l’envie de changer de métier à 40% des soignants. Epuisement émotionnel, déshumanisation des relations ou perte de sens dans le travail peuvent expliquer cet épuisement. Et auprès des personnes âgées en perte d’autonomie, ces notions-là sont tout simplement indispensables ! Il est donc urgent de mettre à disposition des soignants des solutions qui les libèrent en partie de cette charge et leur permettent de se recentrer sur leurs métiers : accompagner les plus vulnérables.

Pour remplir cette mission, les technologies digitales peuvent et doivent simplifier la vie des soignants en EHPAD comme elles simplifient la vie de chacun d’entre nous au quotidien. Un moyen simple de les soulager est de leur fournir un terminal léger, adapté à leurs usages professionnels, leur permettant de gérer le dossier patient, les prescriptions, les dispensions, les rendez-vous d’examens, la messagerie sécurisée, voire un tchat entre collègues pour échanger des informations.

Gagner du temps grâce au dossier patient numérisé

Dans ce contexte, un premier enjeu technologique dans les EHPAD est le développement du dossier patient numérique et connecté. Et dans ce contexte, le rôle du fournisseur de technologie sera d’être capable de s’interconnecter avec le dossier patient de l’EHPAD et se positionner comme une brique du système d’information et non pas comme un module complémentaire en dehors du système d’information.

Aujourd’hui, le dossier patient numérique existe et se développe. Le personnel soignant le consulte notamment sur le pc ou une tablette directement dans la chambre du résident. Il est destiné à la mise en partage entre professionnels des documents liés à la prise en charge d’un patient et utiles à la coordination des soins : antécédents médicaux, allergies, régime alimentaire, prescription de médicaments, ... On peut dire que la première étape de la transformation digitale, c’est-à-dire le 0 papier, est en passe d’être franchie.

Mais la limite actuelle, au moment de l’enrichir ou de le consulter, c’est tout simplement de devoir se déplacer et donc in fine perdre du temps ! Et dans un contexte où les établissements sont en sous-effectif, le temps est précieux. La prochaine étape du dossier numérique sera de favoriser la mobilité des soignants en développant une application smartphone qui permettra au personnel d’accéder à distance à une liste de caractéristiques et de soins préenregistrés pour chacun des résidents afin de fluidifier la vie à l’EHPAD. Cette mobilité renforcée a pour objectif de réduire le temps passé sur les tâches administratives et donner plus de temps aux personnels pour privilégier la relation humaine avec les résidents.

Demain, anticiper les besoins des résidents

L’autre enjeu technologique à court terme concerne le traitement de la Data. Notamment pour des résidents ayant des troubles cognitifs, type Alzheimer. Aujourd’hui, le personnel est surtout dans la réaction : ils constatent un problème auprès d’un résident, appelle les médecins et propose un traitement. Demain, dans un EHPAD, l’IoT permettra d’accompagner le résident avant qu’il aille mal et donc d’anticiper un certain nombre de problématiques.

Avec la mise en place de capteurs radio sur les murs, les portes, sous les lits, … Le personnel va pouvoir récupérer un certain nombre d’informations sur les comportements des résidents de l’établissement. Et notamment repérer les comportements inhabituels pour agir plutôt que réagir. Par exemple, un résident qui se dirigerait aux toilettes plusieurs fois par nuit ou qui ne dormirait pas dans son lit. Recevoir ces informations permet à la fois de rassurer le personnel et lui donner les moyens, là encore, d’une prise en charge optimale et plus sereine. Qu’il s’agisse du dossier patient numérisé ou des IoT, l’objectif n’est pas de casser tous les murs de l’établissement pour installer des solutions numériques mais plutôt de s’adapter en se rendant interopérable à l’existant.

 

Toutes ces innovations ont pour objectif de rendre les EHPAD attractifs pour les résidents et leurs familles mais avant tout pour nos soignants ! Et nous allons en avoir besoin de plus en plus ! La population française vieillit et l’accompagnement du grand âge restera une préoccupation cruciale. Dans 30 ans, il y aura 2,2 millions de personnes âgées en perte d’autonomie, presque deux fois plus qu’aujourd’hui. Il est l’heure de choyer concrètement nos ainés comme nos soignants !

 

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